Underworld : Nouvelle Ère (Underworld: Awakening)

Måns Mårlind, Björn Stein, 2012 (États-Unis)




Après la parenthèse médiévale (Underworld 3 de Tatopoulos, 2009, pas si mal en définitive), retour au présent avant d’aborder une nouvelle ère. Selene et Michael sont pourchassés avant d’être capturés, séparés et cryogénisés. Réveil en laboratoire douze ans plus tard. Selene s’échappe du bâtiment de la société « Antigen » et sauve au passage une enfant… Mais elle découvre un monde changé. Les hommes à présent sont au courant de l’existence des vampires et des lycans. Ils n’en sont plus les victimes et les chassent. Les crocs longs et les griffus, qui dans ce nouveau contexte ont rapidement vu leur communauté respective se désagréger, sont obligés de se terrer pour survivre.

Le récit de Wiseman et de ses scénaristes (ils sont trois ou quatre à y avoir participé) ménage un suspense assez lâche concernant d’une part le rôle des garous, d’autre part l’identité de la jeune fille que Selene protège et à laquelle elle est étrangement liée. On comprend vite que ce sont des lycans qui travaillent pour « Antigen » et que leur but est de tirer avantage des manipulations génétiques opérées sur Michael, Selene et… leur progéniture. Car l’enfant égarée, « Eve », capable d’arracher une gueule de loup-garou de ses douces mimines est bien la fille (allez savoir comment avec des non-morts) de Selene et Michael (voir Evolution, Wiseman, 2006, pour une brève évocation de l’arbre généalogique). Avec cette histoire, les réalisateurs suédois n’ont pas grand chose à faire sinon tenter de remettre en scène la saga en mode action nocturne, c’est tout. Kate Beckinsale repasse sa combinaison moulante, ça c’est sympa, enfile un grand manteau au ralenti, comme on fait tous, et, dans des gunfights assez bruyants, repart affronter du vilain (parfois très très gros, c’est la nouveauté de l’épisode que d’avoir considérablement gonflé les garous). A la fin, Selene et Eve retrouvent la trace de Michael…

Nouvelle Ère est le plus mauvais de la série. Il est pourtant celui qui rapporte le plus d’argent (plus de 160 millions de dollars pour un budget de 75 millions ; Underworld en 2003 avait rapporté 95 millions pour un budget de 22 millions). Voilà forcément de quoi encourager les producteurs (Wiseman, Williamson…). Kate Beckinsale reprend donc le rôle une cinquième fois. Underworld : blood wars (2016) est réalisé par une femme, Anna Foerster, et on se demande si, malgré toutes les contraintes qui pèsent sur ce type de production, elle peut néanmoins ouvrir sur d’autres perspectives. Sinon, on peut toujours s’en aller trouver Beckinsale, autrement corsetée, dans Love and friendship (Stillman, 2016).

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Une réponse à “Underworld : Nouvelle Ère (Underworld: Awakening)”

  1. Lady Beckinsale retrouve les crocs… de moins en moins aiguisés néanmoins, si j’ai bien compris la fin de ton propos. Pour ma part, il y belle lurette que j’ai laissé ces vampires au fond de leur trou (même nous ne nous sommes pas quitté fâchés après le deuxième numéro). Je crois que je vais repousser encore un peu la date de nos retrouvailles.

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