Underworld : blood war

Anna Foerster, 2017 (États-Unis)

Exit les villes modernes, les pseudos laboratoires de recherche médicale, les manipulations génétiques. Exit les humains et retour aux querelles pluriséculaires entre vampires et lycans. Retour aux sources plutôt bienvenues dans ce cinquième volet où Selene, toujours toute de cuir noir et de courbes, devenue paria, est à son tour traquée par les mêmes assoiffés, lancés à sa poursuite afin de la saigner. Car son précieux sang, puisque c’est de cela qu’il s’agit, est à présent un breuvage fort couru parce qu’il a été mêlé, au fur et à mesure des épisodes, à celui des puissants hybrides, feu Michael Corvin, descendant direct du premier immortel (Underworld, Wiseman, 2003 ; ce qui n’a toutefois pas empêché l’imposant Marius, Tobias Menzies, de n’en faire qu’une… gorgée) et Eve sa propre fille disparue depuis (Nouvelle Ère, Mårlind et Stein, 2012).

Bien que très peu caractérisé (alors que le film a été tourné en république Thèque, il n’est pas vraiment possible d’affirmer non plus le monde décrit prend place aux États-Unis), l’univers est étendu à de nouveaux sites. Le groupe organisé autour de Thomas (Charles Dance) ayant été massacré et leur refuge détruit (Nouvelle Ère), il est question cette fois de l’Assemblée de l’Est et d’une Assemblée du Nord. A l’Est, la mascarade se joue dans une forteresse néo-gothique et la très comploteuse et néanmoins séduisante Semira (Lara Pulver), se passant volontiers de l’avis du conseil des Anciens, mène le bal. Au Nord, l’ambiance est plus médiévale encore mais aussi plus mystique. Là-bas, dans une région de neige et de glace, un groupe de vampires en armures et manteaux blancs s’est retiré du monde et vit dans ses secrets, celui de la torpeur notamment, leur permettant de côtoyer la mort, le monde sacré et d’en revenir.

Si les camarillas dans leurs occultes manigances atteignent vite leurs limites, le divertissement quant à lui n’en est pas déplaisant pour autant. Alors que l’on a vu la saga très inégalement se développer (Evolution, Wiseman, 2006, et Nouvelle Ère étant à mes yeux les plus mauvais de la série), et par conséquent que l’on pouvait croire à son dépérissement, Anna Foerster, première femme à prendre le relais sur le produit, féminise davantage que par le passé la liste des intrigants (avec Semira et Selene, ajoutons Alexia-Daisy Head et Lena-Clementine Nicholson), écarte par des scènes d’action efficaces mais mesurées les opposants et les gêneurs, et conduit doucement Selene, aînée des vampires à nouveau acceptée parmi les respectables, tout en haut du pouvoir.






Sortie dvd, br et sur tous les écrans distribué par Sonypictures le 21 juin 2017.

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