Underworld 3 : le soulèvement des Lycans

Patrick Tatopoulos, 2009 (États-Unis)




Tatopoulos, c’est l’homme à tout faire. Il a été responsable des effets spéciaux (Independence Day, Emmerich, 1994), chef décorateur (Dark City, Proyas, 1998, Batman vs Superman, Snyder, 2016), directeur artistique (I, Robot, Proyas, 2004), en même temps aux effets spéciaux et à la déco (Underworld – Evolution, Wiseman, 2006) et ici réalisateur. Il sait faire. C’est sans personnalité mais c’est relativement bien fait.

Finis les courses-poursuites d’Underworld (Wiseman, 2003) et Underworld – Evolution, l’action est cette fois ancrée sur le domaine castral du clan vampire. L’histoire se situe au XIIIe siècle quelques années à peine après la création des vampires et des lycans par l’immortel Corvinus. Les saigneurs sont donc ici aussi seigneurs et assoient leur puissance sur toute une noblesse humaine (barons et petits seigneurs) assez mal à l’aise d’ailleurs face à Viktor (Bill Nighy) à qui ils ont prêté allégeance. Les vampires toutefois connaissent des temps difficiles : les assauts lycans hors les murs du château, les dissensions politiques suite à des décisions trop peu réfléchies pour la communauté, les prétentions politiques de certains, un lycan moins bestial que les autres et à même de diriger une rébellion (le soulèvement du titre) une fois la trahison consommée.

Le scénario reprend surtout et développe la première relation amoureuse entre Sonja la vampire qui est aussi la fille de Viktor (Rhona Mitra) et Lucian le lycan (Michael Sheen), racontée en quelques plans dans Underworld. Cet épisode médiéval est peut-être un peu mieux réussi que le précédent mais préférant l’action à la politique il se contente surtout de broder autour des origines de l’univers créé par Wiseman et Grevioux (acteur scénariste dont on voit ici la première transformation en loup-garou). Il est également (et à nouveau) question d’un hybride qui pourrait assurer le salut des deux espèces, mais cette fois porté dans le ventre de Sonja, il mourra avec sa mère.

Au final, il n’est pas déplaisant de plonger dans ses teintes bleu-nuit, ses bois et ses vieilles pierres. On l’a dit, Patrick Tatopoulos a ce savoir-faire. Mais il n’est pas non plus impossible que l’on sorte lassé de toutes ces charges de monstres velus et rester blême devant si peu.

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