Pile et face (Sliding doors)

Peter Howitt, 1998 (Royaume-Uni, États-Unis)

Gwyneth Paltrow rate un métro et sa vie prend un tout autre cours. « Et si », arrivée à temps sur le quai, elle était bien montée dans le wagon ? C’est le postulat qu’adopte Peter Howitt pour son premier film : soit la belle Américaine rejoint son ami (John Lynch, bof) qui lui ment et la trompe encore longtemps (avec une peste interprétée par Jeanne Tripplehorn), soit elle se découvre trompée aussitôt rentrée chez elle… Dans la première proposition, blonde, elle vit de boulots inintéressants. Dans la seconde, rousse, elle rencontre un nouvel amour (John Hannah, qui a eu du mal à se recycler après Quatre mariages et un enterrement, Mike Newell, 1994). Howitt ne nous demande pas de choisir entre ces deux destins. Il nous impose deux histoires sentimentales en montage alterné et ne nous ravit d’aucune. Dans Un jour sans fin (1993), Harold Ramis était bien plus habile dans son exploitation scénaristique du « Et si ».

La fin est désastreuse (deux accidents mis en parallèle, la blonde meurt, la rousse survit ; enceinte elle perd son enfant, ce qui lui évite de troubler la morale par un avortement). La compilation qui sert de bande originale tout autant (sauf exception, un titre de Jamiroquai ; Dido, Elton John, Aqua… Au secours !). L’idée à retenir (« Prenez la vie du bon côté ») et le rose du produit mis sur le marché au format dvd n’arrangent rien… Comme Roger Michell l’année suivante (Coup de foudre à Nothing hill), Peter Howitt a pourtant tenté de faire de Londres une ville romantique (la Tamise, les courses d’avirons, les agréables rues bourgeoises) en prenant soin d’éviter les clichés urbains habituels. Guère suffisant…

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