4 commentaires à propos de “Motif # 55”

  1. Ce film court dans ma tête depuis un moment. Notamment depuis que j’ai découvert Vivement dimanche ! de Truffaut (1983) et revu un peu par hasard et dans le même temps Rear window. Que de correspondances !

    L’idée qui me fascine dans Fenêtre sur cour, même si elle n’est pas tout à fait neuve, est celle que je suggère en publiant ce motif et en l’associant à l’esprit : tout est dans la tête de Jeff ce qui est complètement suggéré dans le premier travelling et premier plan du film, allant de l’appartement à la cour en glissant sur le photographe intrépide mais immobilisé, la caméra faisant le lien entre sa tête et le spectacle que lui offre sa cour d’immeuble. Le plan ci-dessus n’est autre qu’un plan du cerveau de Jeff, avec ses paliers nombreux et ses accès divers par des escaliers et des échelles plus ou moins inclinées, avec ses personnages stéréotypes qui sont autant d’idées fixes habitant les cases de son esprit, un cerveau exposant ses envies et ses fantasmes, ses lumières et ses parties sombres.

    En outre, Hitchcock n’associe pas cette fois l’escalier à la spirale, ce qu’il réserve peut-être pour Vertigo trois ans plus tard.

  2. Tout à fait, cela pourrait être un plan du cerveau de Jeff, un cerveau intéressé par Miss Torso donc, antithèse de Grace Kelly. Fenêtre sur cour fait partie de ces films qui sont d’une richesse thématique inépuisable, qui sont à la fois des films et des commentaires sur le cinéma (« qu’est-ce que le cinéma ? » est la question que je posais à propos de ce film), et sur lesquels on prend beaucoup de plaisir à écrire.

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