L’arme fatale 3

Richard Donner, 1992 (États-Unis)




La recette est certes éprouvée (premier épisode en 1987) mais le genre loin d’être amorti. Avec son équipe, Richard Donner, pour ce troisième « Lethal weapon », se permet de toutes petites nouveautés. Elles suffisent à redynamiser une franchise qui, avec le temps et les multiples rediffusions, s’est affadie.

Deux flics, un jeune hyperactif, Martin Riggs (Mel Gibson), et un vieux qui ne rêve que d’être plus passif, Roger Murtaugh (Danny Glover), des courses-poursuites en bagnoles, quelques blagues et coups de pétard (la folle hésitation de Riggs sur le fil à couper, rouge ou bleu, et le chat sous le bras de Murtaugh lors de l’explosion précipitée d’un immeuble font une introduction efficace), le tout dans un cadre urbain (depuis Harry jusqu’à John McClane, quel inspecteur n’officie-t-il pas en métropole ?), ceci constitue la base. Le petit plus, ce sont les relations fortes, un peu forcées, entre Riggs et Murtaugh (la scène de nuit sur le bateau qui se finit à l’eau pour les deux policiers), la tchatche, au débit décuplé en la présence du vrai filon humoristique de la série, Leo Getz (Joe Pesci, la trouvaille du second épisode en 1989), et une relation amoureuse mais musclée entre Riggs et Lorna (Rene Russo qui porte un gilet très grotesque, avec drapeau américain et cerf !). Sur le thème « corps endolori – corps embrassé », la scène d’intimité de ce couple (« à qui montrera la plus grosse cicatrice ») fait penser à celle dans laquelle Indiana montre à Marion où il n’a pas mal afin qu’elle y dépose un baiser (la joue, le menton, la bouche… ; Les aventuriers de l’Arche perdue). Féminiser la série n’était pas une mauvaise idée (pourquoi Rene Russo n’est-elle pas à l’affiche ?).

Richard Donner fait de l’entertainment et même si les intrigues sont flemmardes, un dimanche soir sur TF* avec la coupure pub pour aller aux toilettes, c’est, à l’occasion, ô méprisable confession !, relativement plaisant (jusqu’au générique de fin puisque le morceau de Clapton et de Sting, It’s probably me, n’est pas mal du tout).

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Une réponse à “L’arme fatale 3”

  1. J’aime bien cette série de films. Ce troisième opus est dans la lignée des précédents, avec sans doute un cabotinage encore plus marqué de la part du couple Danny Glover/Mel Gibson. L’idée d’y adjoindre un trouble-fête, en la personne de Rene Russo, n’était pas une mauvaise idée. Reste que l’on glisse doucement du polar musclé vers la comédie facile. Mais le film est efficace et les scènes d’action sont impeccablement maîtrisées. Un film pop-corn, mais plaisant.

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