K : issue sans secours

Court métrage réalisé dans le cadre de l’atelier cinéma du collège entre novembre 2018 et mai 2019.

L’atelier

Effectif : 13 élèves de 6ème, 5ème et 3ème.

Encadrement : Baptiste Grandin (avec qui nous avions travaillé l’an passé sur Just married) et moi-même.

Durée : 18 séances d’une heure ou un peu plus pour décrire le projet, pour que les élèves se l’approprient, proposent leurs idées, se mettent d’accord sur un scénario et enfin pour tourner. Le tournage lui-même nous a occupé une douzaine d’heures. Même si on explique les étapes qui suivent le tournage et même si les élèves participent d’une certaine manière au dérushage, le montage et la post production restent entre les mains du réalisateur (pour des raisons d’organisation, de temps et de moyen.).

Matériel :

Caméra : Canon EOS 600D
Objectif : Canon EF-S 17-55mm f/2.8 IS USM
Stabilisateur : DJI Ronin-M

Le point de départ et les sources d’inspiration

Un objet et une idée ont servi de véritable point de départ : une vieille machine à écrire UNDERWOOD (peut-être des années 1930 ?) et l’idée de déambuler dans le collège comme dans un labyrinthe.

Compte tenu des premières discussions, le courant surréaliste a été une première source d’inspiration. Nous avons donc évoqué les peintres Magritte et Dali et, concernant le cinéma, nous avons travaillé plus particulièrement sur les films suivants : Le chien andalou de Buñuel (1929) et La maison du Dr. Edwards d’Hitchcock (1945), en particulier sur la séquence du rêve et la scène du baiser (« Something has happened to us« ). D’ailleurs, les yeux étaient  un motif privilégié dans les premières réflexions puis abandonné.

En dehors du surréalisme, les élèves ont aussi été attentifs à ces autres films ou extraits : le court-métrage de Christopher Nolan Doodlebug (1997), la bande annonce de Shining de Kubrick (1980) ainsi qu’un extrait assez fascinant de Twin Peaks de Lynch apparu dans un top de l’émission Blow up. Nous avons d’ailleurs copié ce dernier extrait comme nous avions copié plan par plan un extrait de La féline (Tourneur, 1942) l’an passé.

Le résultat est un petit film un peu plus long que celui réalisé l’an passé, plus sophistiqué et finalement… assez difficile à définir ! Un cauchemar à évocation surréaliste ?

A nouveau un grand merci aux élèves, aux parents qui ont fourni les costumes (merci Marjo !) et un grand merci à Baptiste.

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9 commentaires à propos de “K : issue sans secours”

  1. Je suis bluffé ! jusqu’où amèneras-tu tes élèves Benjamin ?! ; )
    Bravo a tous et à toutes, la claque ! J’ai aussi fait plusieurs courts avec des élèves (je sais donc le travail et l’énergie que ça représente) et j’ai rarement vu un résultat d’une telle qualité.
    Bravo !

  2. On oscille entre le clin d’oeil et l’hommage au cinéma de Kubrick et Lynch, c’est très kafkaïen et vraiment de très bonne qualité, surtout quand on sait que c’est un film d’école qui provient d’un collège.

    Des films de Bac Ciné ou même de certaines écoles plus poussées ne sont pas aussi léchés que celui ci.

  3. Excellent travail ! C’est d’une richesse incroyable. Entre surréalisme et mystère, frissons et inquiétante étrangeté. Voyage kafkaïen dans notre imaginaire de cinéphiles. J’ai retrouvé avec bonheur beaucoup de références dans les différents plans (Hitchcock, Kubrick, Lynch…). La musique est tout à fait appropriée. Je vous dis un très grand bravo. J’aime énormément. Merci.

  4. Quelle belle découverte ! j’adore !
    Poser un regard hitchkockien sur le collège quelle superbe idée !
    Choix de la musique parfait traduisant bien cette atmosphère inquiétante et dérangeante.
    Un grand BRAVO à tous !

  5. Un 2ème festival ! On a eu la chance d’être sélectionné avec le même court pour le 28ème Festival International Séquence Court-Métrage à Toulouse. Le film des élèves intègre la compétition dans la catégorie Collèges et Lycées. Projection et échanges prévus le mercredi 20 novembre au Centre Culturel Alban Minville !

    Bravo encore aux élèves de l’atelier pour ce projet un peu barré ! euh pardon… surréaliste !

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