Cocorico ! Monsieur Poulet

Dalarou (pseudonyme de Damouré, Lam et Jean Rouch), 1974 (France, Niger)

Road-movie improvisé dans lequel tout au long du film les nombreuses vues sur le moteur à réparer d’une 2 CV mise à rude épreuve pourrait se faire l’image d’un tournage brinquebalant soumis à des aléas divers, incidents mécaniques et fous rires en chaîne. Le réalisateur Dalarou est un assemblage franco-africain comme tout le reste, à savoir les premières syllabes de Lam, Damouré (qui sont devant la caméra) et Rouch (derrière). Les trois compères adaptent le scénario du film au fur et à mesure du périple et font leur toute la débrouille érigée en système, avec lequel l’Afrique sans moyens doit souvent se résoudre.

Cocorico Monsieur Poulet raconte l’histoire d’un marchand de poulets, Lam, son apprenti et homme à tout faire Tallou, et un quidam rencontré par hasard, Damouré, ayant flairé la bonne affaire. Sauf que les poulets ne sont pas si aisés à trouver, que Patience (c’est le nom de la deuche) leur donne du fil à retordre (voir les trois méthodes envisagées pour traverser le fleuve Niger) et que les trois associés, pour pimenter un peu le tout, auront le diable de la brousse à leurs trousses.

L’ethnologue Rouch nous montre l’Afrique rurale subsaharienne, l’Afrique des cases, des sorciers et des chefs de villages, celle aussi où les ingénieurs occidentaux (ridiculisés) semblent brasser de l’air. Il nous montre aussi une Afrique modeste et solidaire, drôlatique et optimiste. De Niamey à leur premier poulet en cage, le chemin est un peu long, mais le film est amusant et l’entreprise éminemment décontractée.

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