Si tu tends l’oreille (Mimi wo sumaseba)

Yoshifumi Kondo, 1995 (Japon)


Quand Benjamin nous a proposé d’écrire sur un film pour fêter les dix ans de ce blog, j’ai pensé à ces marqueurs qui constituent, pour chacun d’entre nous, les étapes-clé de la construction d’une cinéphilie. Pour moi il y eut par exemple Bresson : le premier qui me fit découvrir qu’on pouvait aimer le cinéma ancien sincèrement, intensément, et non avec ce froid respect culturel, comme on le fait au musée, le doigt sur le menton… Il y eut aussi Devdas (Bhansali), qui me fit retoucher du doigt une sensation d’émerveillement total, que je pensais à jamais enterrée avec l’enfance, et dont j’avais en quelque sorte fait le deuil. Ou encore Jambon Jambon (Lunas), vu jeune adolescent, qui me fit comprendre que l’excitation érotique au cinéma n’était pas ce plaisir coupable dont le film serait l’hypocrite excuse, mais l’une de ces choses intimes et essentielles qu’un cinéaste, qui n’a qu’une vie, a pour première urgence de nous transmettre… Continuer la lecture Si tu tends l’oreille (Mimi wo sumaseba)

Arrietty, le petit monde des chapardeurs (Karigurashi no Arrietty)

Hiromasa Yonebayashi, 2010 (Japon)

Plein les feuilles
Les cordes pincées de la harpe celtique de Cécile Corbel accompagnent joliment l’adaptation que Miyasaki fait du roman de l’Anglaise Mary Norton, The borrowers (Les chapardeurs). Pourtant les premières notes de la bande originale et surtout le chant Continuer la lecture Arrietty, le petit monde des chapardeurs (Karigurashi no Arrietty)

Princesse Mononoke (Mononoke hime)

Hayao Miyazaki, 1997 (Japon)


Durant l’ère Muromashi (1333-1568), les communautés humaines s’affrontent dans des luttes meurtrières pour le pouvoir. Les animaux divinisés, divisés et mourant par la faute des hommes, s’épuisent en un dernier élan de rage contre ces derniers. Dans les sous-bois, serein, le dieu-serf sourit… Continuer la lecture Princesse Mononoke (Mononoke hime)