Shine a light

Martin Scorsese, 2008 (États-Unis)

Après Control de A. Corbijn consacré à Joy Division, I’m not there de T. Haynes à Bob Dylan, U2 3D de C. Owans et M. Pellington au groupe éponyme, la mode est au « cinéma musical ». S’ouvrant et se fermant sur des images en noir et blanc, Shine a light est Le film d’un fan du groupe mythique multi-générationnel : « The Rolling Stones ».

Filmés lors du concert donné au Beacon Theater de New York pour l’anniversaire de Bill Clinton en 2006, les papys du rock s’en donnent à cœur joie et n’ont rien perdu de leur vitalité : Mick Jagger en grand charmeur dans son duo avec Christina Aguilera, Keith Richards planant à 10 000, rongé par les années et les prises de drogues diverses et variées, Ronnie Wood s’éclatant à la guitare sur de bons riffs. On se demande bien ce qu’est venu faire dans le groupe le timide batteur (décalé par rapport au trois autres énergumènes) Charlie Watts ! Plusieurs plans le montrent, en effet, soufflant (de fatigue) après les morceaux. Mick Jagger lâchera même au public lors de sa présentation que si, il est bien doté de la parole ! Le leader du groupe est d’ailleurs assez cassant lorsqu’il se retourne vers ses musiciens pour leur dire : « sympa les bras cassés ! ». Il se montre également très distant, et notamment à l’égard de Keith Richards avec qui il n’échangera aucun regard.

Le réalisateur, surexcité à l’idée de pouvoir filmer ses idoles, n’en est pas moins inquiet quelques minutes avant le début du concert ne sachant pas par quel titre ils vont commencer et ignorant donc sur qui braquer les multiples caméras. Caméras qui rendent Mick Jagger inquiet à son tour : ne vont-elles pas gêner le public ? Il faut dire qu’il y en a une bonne quinzaine mise en place dont une grue.

Pour le reste, c’est très rock n’ roll, et seuls de vrais aficionados du groupe (je n’en fais pas partie) pourront juger de la qualité du spectacle. A noter que le film est dédié à Ahmet Ertegun grand lanceur de talent (Ray Charles, Led Zep, The Rolling Stones…) décédé lors du concert suite à une mauvaise chute en back’stage.

Eric

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2 commentaires à propos de “Shine a light”

  1. Pas encore vu, mais n’étant pas un amoureux transi des Rolling Stones, ceci explique sans doute cela. En revanche, j’espère pour les fans que c’est meilleur que la série de films sur l’histoire du blues produite par Scorsese.

  2. Je n’ai vu que deux épisodes, signés par deux pointures, de cette série de documentaires sur le blues : Piano Blues de Clint Eastwood (2001) et The soul of a man de Wim Wenders (2004).
    Les films sont très différents mais assez intéressants pour la musique qu’ils offrent à écouter, les artistes dont ils parlent et pour mieux saisir les influences musicales des réalisateurs, parfois remarquables dans leur œuvre.

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