Parlez-moi de la pluie

Agnès Jaoui, 2008 (France)

Quatre ans après Comme une image, on retrouve le duo Jaoui-Bacri là où on l’avait laissé… Avec cette fois Jamel Debbouze pour compléter le tableau.

Agnès Jaoui interprète le rôle d’Agathe Villanova, une féministe convaincue récemment engagée en politique, et Jean-Pierre Bacri celui de Michel Ronsard, un vidéaste un peu ringard qui décide de faire un reportage sur elle, avec l’aide de son ami Karim, joué par Jamel Debbouze. Mais il faut aussi ajouter que Michel est l’amant de la sœur d’Agathe, chez laquelle tout ce beau monde se retrouve et évoque de nombreux souvenirs d’enfance. Pas forcément très joyeux pour Florence, la sœur en question (Pascale Arbillot), apparemment la moins aimée des deux par leur mère, décédée un an plus tôt. Pas non plus de grands souvenirs pour Karim, le fils de Mimouna, la bonne de cette maison depuis de longues années.

Tous se croisent avec leurs tracas, leurs amertumes et leur fragilité… Personne n’arrive à s’entendre vraiment, tout du moins à s’écouter. Le principal est là : les relations entre ces personnages donnent lieu à quelques situations cocasses (notamment le tournage du documentaire très amateur qui traîne en longueur et tourne à la véritable catastrophe !). Des scènes font sourire, d’autres sont plus émouvantes… Pourtant, dans l’ensemble, Parlez-moi de la pluie est plutôt fade, trop linéaire. On sort de la salle avec un sentiment de film inachevé. Il faut dire que le cinéma d’Agnès Jaoui a parfois manqué de relief. C’est ici le cas.

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Une réponse à “Parlez-moi de la pluie”

  1. Entièrement d’accord sur cette critique. Pendant les vingt premières minutes, on assiste à la mise en place du scénario, puis on se dit qu’il y a matière à rire, que l’on va passer un bon moment. Mais finalement, même si chacun des acteurs joue juste, ils sont tous un peu en dedans et ne permettent pas au film d’avoir un bon rythme. On sourit, puis passée la première heure on se dit que ces histoires entremélées sont somme toute tristes. Finalement, arrivé au générique de fin, on retient le côté dramatique, on regrette que Jean-Pierre Bacri n’ait eu un rôle plus enlevé (peu de grandes tirades « Bacriennes ») et on ressort effectivement de la salle avec cette impression que Parlez-moi de la pluie ne restera pas dans les annales… Dommage.

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