La neuvième porte

Roman Polanski, 1999 (France, Espagne, États-Unis)

« Le terrible petit volume connu sous le nom de Grimoire, autrefois tenu secret, était brûlé très justement dès qu’il était saisi. »

Collin de Plancy, Dictionnaire infernal, Paris, P. Mellier, 1844, à l’article « Grimoire ».



« C’est donc surtout la recherche de l’Unique qui justifie le voyage du quêteur, le manuscrit n’ayant, par définition, aucun semblable – il est vrai que les exemplaires d’une édition ancienne peuvent, eux-aussi, comporter des différences significatives. »

N. Weill-Parot, La magie des grimoires, Petite flânerie dans le secret des bibliothèques, Transboréal, 2009, p. 39.



« … sans ces sacrés oculi ad legendum, je ne parviens pas à comprendre ce qui est écrit sur ces livres. Lis-moi quelques titres. »

U. Eco, Le nom de la rose, Grasset, 1982, p. 218.



« Tous étaient là : Hermès Trismégiste dans l’édition de Ménard, la Turba Philosophorum, le Liber Investigationis de Geber et La clé de la sagesse d’Artéphius ; avec le cabalistique Zohar, l’édition d’Albertus Magnus par Peter Jammy, l’Ars Magna et Ultima de Raymond Lulle dans l’édition de Zetsner, […] et Mr Merrit blêmit quand ayant descendu un beau volume ostensiblement étiqueté Qanoon-e-Islam, il s’aperçut qu’il s’agissait en fait du Necronomicon interdit… »

H. P. Lovecraft, L’affaire Charles Dexter Ward, Denoël, 1991, p. 144.



« Ce livre, à moi légué par un ami intime, je te le destinai, mon très cher Athanasius, dès qu’il vint en ma possession : j’étais persuadé que nul autre que toi ne pouvait le lire. »

Lettre de Johannes Marcus Marci de Cronland, Prague, 19 août 1666, publiée dans Le Code Voynich, éd. J.-C. Gawsewitch, 2005, p. 12.



« A force de descendre sans fin des causes aux effets et de remonter des effets aux causes, […] L’avenir, quand il le désirait, se montrait à lui dans toute la profondeur de ses arcanes, et les esprits infernaux obéissaient à sa voix. »

M. G. Lewis, Le Moine raconté par Antonin Artaud, Gallimard, 2008, p. 240.



[Mais] « La Cabale (dit-il) est du nombre de ces chimères, qu’on autorise quand on les combat gravement, et qu’on ne doit entreprendre de détruire qu’en se jouant. Comme il sait assez bien les pères, il m’a allégué là-dessus Tertullien […] Multa sunt risu digna revinci, ne gravitate adorentur.  »

Abbé Nicolas Montfaucon de Villars, Le Comte de Gabalis, ou Entretiens sur les Sciences Secrètes, Paris, Barbin, 1670, « Lettre à Monseigneur ».

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