3 commentaires à propos de “Motif # 3”

  1. Escalier chéri par les psys de tout poil, surtout cinéphiles, que l’on retrouvera chez Hitchcock ou Antonioni, autres cinéastes-architectes pour lesquels la forme, spiralée ou non, et l’espace diégétique, réaliste, se voient transfigurés – presque au sens religieux, quand on connaît leur éducation ou leur culture – par un subjectivisme dédoublé : celui du regard du héros, souvent pris de vertige (cf. Monica Vitti dans son désert rouge et fou) et celui de l’œil faussement objectif de la caméra : l’expressionnisme se loge dans le plus grand réalisme et la matière même du monde alimente les songes individuels puis collectifs du cinéma, transmutation optique, chimique, numérique, sous le signe d’une alchimie faisant fi des lois de la perspective et recréant l’univers à l’image de démiurges « en dur », avant la nouvelle donne protéiforme (et parfois stérile) des CGI et autres territoires binaires.
    Accessoirement, ce plan éprouvant et désespéré figure dans l’une des ouvertures les plus mémorables du « septième art », dont votre serviteur fit l’état des lieux – oui, comme dans un bail immobilier – ici.

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