The informant !

Steven Soderbergh, 2009 (États-Unis)

Après le diptyque consacré au Che en début d’année (L’Argentin et Guerilla), Soderbergh est loin d’être resté inactif : Girlfriend experience sorti cet été et maintenant The informant !* Un travailleur acharné que ce réalisateur américain qui planche déjà sur ses nombreux autres projets (Cleo, Liberace, Knockout…).

The informant ! est basé sur le livre de Kurt Eichenwald, The informant: a true story paru en 2000. L’histoire vraie est celle de Mark Whitacre, un employé d’une grosse entreprise d’agro-alimentaire, ADM (Archer Daniels Midland), qui a décidé de révéler les pratiques douteuses et illicites de sa société. Il va ainsi devenir une taupe pour le FBI qui lui demande les preuves de ce qu’il avance. Problème, ce John Whitacre se prend vite pour le véritable espion qu’il n’est pas et, surtout, le FBI va devoir faire la part du vrai dans ses allégations souvent farfelues et contradictoires… D’autant plus qu’elles sont aussi compromettantes pour lui puisque, dans cette affaire assez difficile à éclaircir, il a touché des pots de vin comme les autres. John Whitacre est donc au centre de cette polémique : un personnage affabulateur très joueur, en quête de reconnaissance et de célébrité, clairement mythomane.

Sur un ton à mi-chemin entre comédie et film d’espionnage (industriel), The informant ! est on ne peut plus embrouillé, bancal et linéaire. L’histoire est un vrai casse-tête pour les enquêteurs mais malheureusement aussi pour le spectateur qui patauge laborieusement dans un récit manquant cruellement de fluidité. Long et laborieux, voilà les deux adjectifs qui me viennent immédiatement à l’esprit pour qualifier ce film, malgré quelques scènes loufoques qui nous arrachent un sourire sans pour autant faire passer le mal de tête naissant ! Néanmoins, lorsque Soderbergh se recentre sur le personnage d’antihéros incarné brillamment par Matt Damon (avec qui c’est déjà la cinquième collaboration, mais la première pour un rôle principal) le film prend de suite davantage d’intérêt. C’est malheureusement un peu tard pour faire décoller le récit qui, en une heure, a eu le temps de perdre le spectateur…

Dans le genre, j’ai largement préféré le cinéma de complot de Soderbergh avec Erin Brokovich, seule contre tous (2000) ou, pour ce qui est de Matt Damon en véritable agent de la CIA, le très bon Raisons d’Etat de Robert De Niro (2007).





* The informant ! avec un point d’exclamation à la fin pour le différencier du film homonyme réalisé en 1997 par Jim Mc Bride avec Timothy Dalton.

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Une réponse à “The informant !”

  1. Je suis entièrement d’accord avec toi. Je ne l’ai pas apprécié et « long et laborieux » sont vraiment les deux adjectifs qui le résument parfaitement.
    En plus de ça la texture graphique, la réalisation, l’image, je trouve vraiment ça super moche.

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