Angles d’attaque

Peter Travis, 2008 (Etats-Unis)

Voilà un très bon thriller mêlant action et intrigue politique de façon originale et avec une grande efficacité : le film tient en haleine du début à la fin grâce à un scénario (même si parfois improbable… beaucoup de « hasards » rentrant en jeu !) habilement ficelé.

A l’occasion d’un sommet politique historique qui se tient en Espagne pour la signature d’accords de paix entre pays Européens et Arabes, le président des Etats-Unis est pris pour cible par un tireur et, quelques minutes plus tard, un attentat fait exploser l’estrade présidentielle (d’ailleurs, à mon goût, même si très alléchante, la bande-annonce en montre beaucoup trop !).

Tourné à la manière d’une série télé (24h chrono par exemple), l’originalité de ce film tient dans sa construction : les 23 premières minutes des événements, de l’arrivée du cortège présidentiel jusqu’à l’attentat, sont montrées du point de vue de différents protagonistes, celui des journalistes qui couvrent l’événement (sur le terrain et avec l’équipe télé dans le camion de la régie dirigé par Sigourney Weaver), du personnel de sécurité, d’un touriste américain qui a tout filmé (là encore un second rôle de qualité avec l’excellent Forest Whitaker), des terroristes eux-mêmes, du président et de son entourage, etc… Le film revient en arrière à chaque fois, façon rembobinage accéléré, et chaque point de vue apporte sa pièce au puzzle pour un scénario particulièrement complexe et rondement mené où tous ces personnages se croisent et leurs parcours en temps réel s’entremêlent.

Les « vedettes » sont nombreuses : en plus de celles citées précédemment, on notera surtout la présence de Dennis Quaid (lequel a déjà tourné avec Al Pacino dans L’enfer du dimanche, Oliver Stone, 2000), qui est finalement l’acteur principal et surtout le « héros » du film en garde du corps dévoué, mais aussi, excusez du peu, de William Hurt qui joue le rôle du président (il s’est même entretenu avec Bill Clinton en personne pour incarner au mieux son rôle), que l’on a vu récemment dans le très bon Into the wild (Sean Penn, 2008) et bientôt dans un film qu’Ornelune s’empressera d’aller voir : L’incroyable Hulk (Louis Leterrier, 2008). William Hurt, qu’on ne présente plus, a déjà été dirigé par le grand De Niro (The good shepherd, 2007). Egalement présents dans la distribution : Matthew Fox , un des héros de la série Lost (ce qui confirme l’influence indiscutable des séries télé sur certains films actuels comme celui-ci), et notre Français Saïd Taghmaoui (Les cerf-volants de Kaboul, Marc Forster 2008, Hidalgo, Joe Johnston 2004 ou encore évidemment La haine de Mathieu Kassovitz en 1995). Oui, vous l’avez deviné, ce dernier joue forcément le rôle d’un terroriste…

Malgré cette palette prestigieuse d’acteurs (/-ices), je le répète, l’intérêt du film réside avant tout dans son intrigue haletante, dans le déroulement habile du scénario qui vous garde concentré du début à la fin. Je pourrais juste reprocher que c’est parfois bien trop exagéré, mais le film est volontairement tourné plus comme un film d’action que d’espionnage ou d’investigation (à la manière du récent Taken, Pierre Morel, 2008). D’ailleurs, la scène de la poursuite en voitures donne vraiment la gerbe avec dix plans par seconde (là c’est moi qui exagère à peine…) !

Un film de genre efficace et très réussi.

Ludo

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Une réponse à “Angles d’attaque”

  1. Un bon film du genre (assez court 1H20 environ) qui nous tient en haleine par certains moments. Il divertit, il nous montre bien que les préjugés que nous nous faisons sur l’instant sont mal-fondés, comparable à Phone game (Joel Schumacher, 2003) pour le suspense et à Déjà vu (Tony Scott, 2006) pour l’action ; un film cool ^^

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