Premier anniversaire

01/03/2009,

Un an et le monstre s’est gavé d’images. La Kinopithèque a pris du poids. A ce point qu’une personne seule aujourd’hui aurait bien du mal à déplacer ce drôle d’animal. A l’indispensable Lune, à MaîtreLudo et moi-même, Ricky, Titi et Batman se sont joints (des surnoms qui laissent en tête l’image d’une belle brochette…). Nous nous relayons à présent pour fournir en kilos de pellicules projetées la bête affamée. Nos façons de cuisiner diffèrent mais la bête ne s’en porte pas plus mal. En dépit de ce que disait François Truffaut (« Tout le monde a deux métiers : le sien et critique de cinéma »*), les quelques mots laissés sur ce blog n’ont que peu à voir avec la véritable critique. Parfois acerbes, indulgents à d’autres occasions, nous échangeons des avis (la Kinopithèque n’a d’autre fin que de constituer une bibliothèque d’opinions pour reprendre les deux premières syllabes de la désarticulation opérée plus haut). Toutefois, ces avis d’amateurs, qui ne négligent ni les navets, ni les œuvres d’art, ni les purs produits de loisirs, ni les expériences de cinéma plus ambitieuses, tendent de temps en temps vers l’analyse ou du moins, ce que je souhaite être le plus souvent possible, vers le commentaire original. Pour employer une autre image, comme la créature de Frankenstein, la Kinopithèque est un assemblage (d’opinions variées, de personnalités variées, d’exigences différentes envers le cinéma). Le cinéma est impur**, cet espace dédié au cinéma également. Reprenons maintenant l’échafaudage de ce monstre-bibliothèque et tâchons de le nourrir une année de plus.

*voir Jean-Michel Frodon, La critique de cinéma, Paris, Cahiers du cinéma, Scérén-CNDP, coll. « Les petits cahiers », 2008.

** L’expression est à prendre au sens large et non plus dans celui d’une « défense de l’adaptation » comme André Bazin l’écrivait (Qu’est-ce que le cinéma, Paris, Le Cerf, coll. « 7e art », 2000 (première éd. 1985).

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