28 semaines plus tard

Juan Carlos Fresnadillo, 2007 (Royaume-Uni)

Devant le succès commercial de 28 jours plus tard, les producteurs, flairant le bon filon, ont évidemment imaginé une suite à cette histoire. C’est le jeune réalisateur espagnol Juan Carlos Fresnadillo qui a mené à bien ce projet. 28 semaines plus tard donc, des troupes américaines occupent l’Angleterre, débarrassée du virus qui a décimé la population et veillent à la reconstruction et au repeuplement de l’île. Deux jeunes adolescents rejoignent leur père qui a miraculeusement survécu à la catastrophe et commencent à envisager un retour à une vie familiale normale. Mais la découverte de la mère de famille présumée morte et pourtant bel et bien en vie va bouleverser la situation. Elle est en effet porteuse du virus mais ne présente aucun symptôme. Elle n’en est pas moins contagieuse. Le cauchemar est sur le point de recommencer.

En général, dans ce genre de film, les suites ne sont que de pâles copies du premier opus. On avait donc tout à craindre de cette suite ; d’autant plus que 28 jours plus tard avait laissé un sentiment mitigé. Pourtant, Juan Carlos Fresnadillo bouleverse quelque peu les règles établies. D’abord, aucun des protagonistes de la précédente partie ne réapparaît au générique. Ensuite, tout est ici beaucoup plus rythmé. L’ambiance est plus glauque et oppressante. Il en ressort des scènes d’action très réussies (dont la séquence d’ouverture vraiment époustouflante). Le gore est également plus présent et parfois plus délirant (voir la scène avec l’hélicoptère). L’histoire prend aussi à certains moments une dimension plus politique : la présence d’une « zone verte » (c’est-à-dire préservée des troubles extérieurs), les soldats en arme et les bombardements rappellent vraiment l’occupation des troupes américaines en Irak.

En bref, malgré quelques maladresses (les personnages principaux et l’armée sont de temps en temps agaçants dans leur bêtise), Juan Carlos Fresnadillo signe une réussite inattendue pour les mordus d’épouvante et d’action. Je terminerai en disant que les producteurs ne comptent pas en rester là. 28 mois plus tard est déjà prévu (d’accord on peut s’amuser pendant longtemps : 28 ans, 28 siècles plus tard et pourquoi pas 28 jours plus tôt !) et sera normalement repris par Danny Boyle.

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2 commentaires à propos de “28 semaines plus tard”

  1. J’aime beaucoup Robert Carlyle, très bon acteur qui réussit à nous surprendre dans ce film. Et la musique de John Murphy est toujours aussi prenante. Une bonne suite.

  2. Pour moi, c’est tout le contraire! Je viens tout juste de voir le film et j’ai trouvé la musique plate et fade, genre série Z des années 1980… Elle a pour effet d’anesthésier tout suspens et de livrer une ambiance froide : je l’ai trouvé en complet décalage avec le film par moments, dommage… Dans les bons points, ce sont toujours les vues aériennes de Londres qui sont réussies et la vision des rues désertes. Mais dans l’ensemble, le film ne m’a pas emballé du tout. Le côté gore est parfois grotesque, l’histoire entre le père et ses enfants assez ridicule (sans compter la mère…) et la survie avec les habituels militaires de service très prévisible. Rien de nouveau avec 28 semaines qui est une simple suite et qui en appelle d’autres puisqu’on le voit à la fin, le virus a traversé la Manche et se retrouve à Paris. Très peu pour moi…

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